Patrimoine d'hier et de demain ou comment l'histoire d'Amiens se laisse conter à travers son paysage urbain

Patrimoine d'hier et de demain ou comment l'histoire d'Amiens se laisse conter à travers son paysage urbain

Le site d'Amiens fut occupé sur les terrasses fluviales dominant la Somme et l'Avre dès le Paléolithique (~500 000 ans) dont témoignent les bifaces acheuéléens ; Puis à l'arrivée des Romains, la région était occupée de part et d'autre de la Somme par une tribu gauloise : les Ambiens depuis au moins le III e siècle av.JC ; Les fouilles archéologiques réalisées mettent en lumière la ville romaine samarobriva : amphithéâtre de 10000 places, Forum, Thermes.... mais il ne subsiste plus de témoignages visibles de cette période. Amiens a traversé ensuite une période d'invasion, mais également d'évangélisation avec le partage du manteau de Saint Martin à Amiens. Au XI ème siècle après une période féodale, une charte communale accordée par le Roi vint conforter les droits en 1185. Les monuments encore présents à Amiens témoignent de son passé depuis cette date ... Beffroi ; cathédrale 

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Patrimoine d'hier

ou comment l'histoire d'Amiens se laisse conter à travers son paysage urbain

 

Une Cathédrale classée aujourd'hui au Patrimoine Mondial de l'UNESCO

A l'occasion de l'arrivée des reliques de Saint Jean Baptiste dans le diocèse d'Amiens* (au retour de la quatrième croisade) et, dans un contexte économique propice, l'évêque Evrard de Fouilloy et le Chapitre lancèrent le chantier de la Cathédrale (à l'emplacement d'un édifice plus ancien). Le chantier commença en 1221 et le gros œuvre fut achevé en 1288: une construction fulgurante pour l'époque ! C'est la plus vaste des cathédrales gothiques classiques du XIIIème siècle.

* le "chef" de Saint Jean Baptiste est actuellement toujours exposé dans le déambulatoire de la Cathédrale, côté nord.

 

Un hôtel particulier comme témoin de réussite sociale

Le 11 juillet 1906, à l'église Saint Martin à Amiens a lieu le mariage de Marie-Louise Vagniez et André Bouctot, chacun issus de deux grandes familles de notables de la IIIème République. Les jeunes mariés, des amateurs d'art désireux de marquer leur notoriété, font appel à l'architecte Louis Duthoit dès 1907 pour leur construire une demeure préstigieuse. La construction s'étend de 1908 à 1912 (son frère, Adrien est associé au projet). Construction néo-gothique faite de briques jaunes et de pierres blanches aux toitures d'ardoises particulièrement élevées, l'Hôtel Bouctot-Vagniez est un remarquable témoignage de l’Art nouveau (association matériaux nobles (bois, pierre, marbre) / matériaux modernes (verre et fer forgé), large place aux lignes courbes et représentations réalistes ou stylisées de la nature). Il abrite la Chambre Régionale de Commerce et d'Industrie depuis 1974 et est classé monument historique depuis 1994.

 

Auguste Perret construit le 1er grand gratte-ciel d'Europe

Les incendies et les bombardements de 1940 ont détruit le centre ville à 60%. Pierre Dufau, qui est en charge de la reconstruction générale du centre ville, fait appel à Auguste Perret pour l'espace de la gare: il décide d'y construire une tour. Après sept années d'études et la pose de la première pierre en 1950, le 30ème étage est atteint en 1952. C'est seulement en 1959 (après sept années d'abandon) qu'elle est acquise par une société privée et aménagée en appartements et bureaux. Haute de 104 mètres, elle est inaugurée en 1960 et alors considérée comme le plus haut building d'Europe. En 2005, Thierry Van de Wyngaert crée un sablier de verre au sommet de cette tour: elle égrène les heures au moyen d'une animation lumineuse colorée. De plus, une lumière inédite anime la tour la nuit.

Patrimoine d'aujourd'hui

Depuis une trentaine d'années Amiens s'est lotie de nouveaux édifices résolument modernes. La ville a fait appel à des architectes de renom : Massimiliano Fuksas, le cabinet Chaix et Morel, Renzo Piano, Claude Vasconi .... 

 

Le Stade Crédit Agricole - la Licorne

 Le stade de la Licorne est un édifice sportif qui offre d'excellentes conditions de jeu, d’entraînement et d’accueil du public. Ses couvertures concaves, orientées vers le centre du stade et transparentes (elles laissent passer la lumière et la vue vers ciel) font désormais partie intégrante du paysage urbain de la ville.

Places assises :   12 999, dont 41 réservées aux personnes à mobilité réduite
Capacité maximum :   20 000 places (extension par ajout de tribunes supérieures)
Superficie totale du Stade :   155 066 m²
Places de parking :  1 662
Surface vitrée :  14 000 m² de verre feuilleté, soit 7 000 plaques de verre
Éclairage :  96 projecteurs de 2 000 watts chacun
Record d’affluence :  12 737 spectateurs (2019 : ASC / OM – 9ème journée de Ligue 1 Conforama)

 

Une ellipse rouge, à l'entrée ouest de la ville

L'idée de doter Amiens d'une salle de spectacle en offrant aux artistes un équipement d'une grande qualité et devenir ainsi un pôle d'attraction culturel et économique pour l'ensemble de la Picardie est retenue en 2006. C'est Massimiliano Fuksas, architecte italo-japonais, qui est en charge de concevoir un Zénith pour Amiens.  L'orientation architecturale retenue a été celle d'une ellipse rouge. Les ellipses de l'ossature métallique extérieure donnent davantage de légèreté pour un volume monumental. La structure arrondie, qui recouverte d'une toile PVC écarlate, peut accueillir jusqu'à 5 700 spectateurs (et 4 334 pour un public complètement assis). Le Zénith Amiens Métropole a été inauguré en septembre 2008.

 

La métamorphose urbaine de la citadelle

 

La citadelle 

accueille aujourd'hui les étudiants en Sciences Humaines de l'UPJV. Le projet nait en 2005, confié à l'architecte Renzo Piano celui-ci propose une rénovation du grand casernement et des écuries, rénovation de la place d'Armes et la construction de 5 amphithéâtres, bibliothèque universitaire.... L'accueil des premiers étudiants a pu être fait pour la rentrée 2019. 

Après avoir repoussé l'invasion espagnole, été lieu de garnison de l'armée jusque dans les années 80, la citadelle avait été abandonnée. C'est une nouvelle naissance que de vivre au rythme des 5000 étudiants de l'Université Jules Verne après 6 ans de travaux.

L'emblème de la rénovation de la citadelle

La tour Signal se dresse au centre de la place d’Armes; celle-ci est le coeur du nouveau pôle universitaire implanté sur 18 hectares. La tour de 35 m de haut est coiffée de rouge.

 

Amiens, une ville de traditions

Du XIIème au XXème siècle, la puissance économique d'Amiens se fonde sur son activité textile. Des petits ateliers à l'industrie mécanisée en usine, l'empreinte de cette activité est à la fois sociale, culturelle, résidentielle. 

 

Les marionnettes

 

Amiens a son guignol ! Lafleur et son ami "Tchot Blaise" défendent les habitants du quartier Saint-Leu contre "chés Cadoreux", qui sont les gendarmes... Lafleur est un bonhomme un peu rêveur, et très râleur !  Le théâtre des Cabotans d'Amiens est un théâtre de marionnettes picardes à tringle et à fils dites "cabotans". Ces marionnettes sont de  petits comédiens en bois et en tissus.

 

Les hortillons

 

 "Hortillonnage" vient  du nom "hortillon", terme picard utilisé dès le xve siècle, qui lui même vient du latin hortus, "jardin", puis hortellus,  "petit jardin". Les hortillonnages d'Amiens sont un espace de 300 hectares d'anciens marais entrecoupés de canaux, les rieux, où l'on pratique la culture maraîchère. Un "hortillon "désigne un "maraîcher".

Cette tradition perdure aujourd'hui et le samedi matin les hortillons viennent toujours au marché sur le quai place Parmentier vendre les légumes cultivés dans les hortillonnages

 

Le textile

Au XIII ème siècle, le quartier Saint-Leu vivait au rythme de l'industrie textile : tissage et teinturerie, tannerie et moulins.

Dernier moulin de la fin du Moyen Âge encore debout, Le moulin Passe-Avant est le dernier vestige de la fin du moyen Âge il symbolise la prospérité passée d'Amiens au travers de ses productions textiles (teinture, velours de mohair, et velours de coton)

Au XXe siècle encore, l'entreprise Benoît l'utilisait encore pour trouver l'énergie nécessaire aux activités de teinture. Fin 1970 la roue du moulin s'est effondrée jusque sa restauration en 2016.

Le nom de l’îlot des teinturiers rappelle les ateliers de teintures très présents dans ce quartier à partir du XVIIIe siècle. Alexandre Bonvalet est l’un des entrepreneurs les plus connu, il a donné son nom au parc qui se situe aujourd’hui dans le quartier. 

L'association Bleu de cocagne souhaite préserver cette histoire du tissage et ennoblissement des tissus 

Pour en savoir plus sur  La tradition textile à Amiens